Quelques photos supplémentaires
 

Le faisceau de voies de réception des wagons thermos

D’un côté se trouvent les wagons pleins en attente de vidange (ceux de droite, si mes souvenirs sont exacts) et à gauche les vides prêts pour être refoulés sur une des deux voies de tiroirs au-delà du pont au dessus de la photo. A droite, près des arbres, se trouve un des bruleurs réchauffeurs pour les wagons thermos. Dans la deuxième rangée d’arbres se trouve la voie FO (pour fonte) par où le convoi arrive d’un des hauts fourneaux avec la locomotive SNCB en tête. Puis elle refoule à partir de la voie de tiroir (on ne la voit pas sur la photo au-delà du pont ) sur les voies de droite. Elle accroche ensuite les wagons vides  qui se trouvent au-delà du pont pour repartir vers un des hauts-fourneaux, avec locomotive en tête évidemment. 

Stand Enlèvement couvercle

Etape suivante: le wagon passe par ce portique où un préposé enlevait le couvercle  qui bouchait le trou de coulée au dessus du wagon. Au retour du wagon vide, l’ouvrier replace le couvercle, et vérifie l’étanchéité assurée par du ciment réfractaire. Des stands similaires se trouvent aux hauts fourneaux de Seraing et d’Ougrée.
 

Stand de Versage

Deux voies (Canal et Meuse) et deux fosses (Liège et Visé) formaient l’ensemble du versage. Une seule torpille ne pouvait être que sur une seule voie, les deux fosses étant trop proches l’une de l’autre avec une longueur de l’ensemble (wagon accompagnateur et poche) trop importante. Les wagons accompagnateurs restent toujours accrochés aux wagons torpilles (sauf lors des entretiens et révisions d’un des deux).
Deux wagons torpilles peuvent se trouver  sur chaque voie mais face à une fosse de vidange différente. Donc, pendant que la locomotive de manœuvre enlève un wagon d’une voie, le préposé au versage sur l’autre voie et sur l’autre fosse peut vider le wagon torpille dans une poche (200T donc le contenu de 2 wagons sont nécessaires) et vice versa. Sur la photo la torpille n° 36 est sur la fosse Visé et la voie Canal. Un autre wagon (non visible sur la photo), peut se trouver sur l’autre voie nommé Meuse. L’ensemble comprend en tout 4 stands de vidanges avec tout l’équipement électrique pour basculer en toute sécurité le wagon torpille sur son axe. A droite du wagon se trouve la fosse ou un transfert qui porte la poche (qui  réceptionnera la fonte). Ce transfert se glisse sous le tablier pont qui soutient le wagon sur la photo. De cette fosse, le pont roulant Eiffel pourra avec ses crochets soulever cette poche (280T) vers la désulfuration et, après traitement, vers le convertisseur  qui consiste à transformer la fonte en acier. Au dessus du wagon se trouvent les robots de prises de températures de la fonte directement dans le wagon et des caméras vidéo pour le préposé au versage.
 
Les 2 voies Meuse et Canal. La loco se dirige vers la voie Meuse.


La fosse Visé et voie Meuse
La fosse Liège se trouve derrière le photographe. On peut remarquer sur la gauche (en bas sur la photo) les hottes d’aspirations des fumées et paillettes  lors du versage.


Locotracteur N° 32 
On peut remarquer le châssis en dessous de la cabine qui est double pour augmenter son poids traction. Cette locomotive, comme toutes celles de Cockerill, est télécommandée à distance par boitier et, en plus pour celle-ci, avec le travail à fournir pour les wagons torpilles, elle possède un attelage-dételage automatique de chaque côté.


Cabine de Commande Versage

Le pupitre de versage de la fosse Liège.

Mon ami Jean-Pierre aux commandes du pupitre Versage de la fosse Visé. La main positionnée sur le stick de commande du basculement de la torpille, il vide le contenu du wagon thermo dans la poche. Le poids de la fonte contenue dans la poche est de 180,1 tonnes à cet instant (indication de l’afficheur en rouge au dessus de sa main). L’écran vidéo nous donne une image de cette fonte qui se déverse dans la poche. (Avec l'aimable autorisation de mon ami Jean-Pierre).


Enfournement du contenu d’une poche dans le convertisseur


Wagon Thermo N° 7 avec la Coulée Continue en arrière plan.


Quelques photos de wagons torpilles
 

Ces photos sont les seules que je connaisse, où un si grand nombre de wagons torpilles sont photographiés ensembles.

Une photo d’un autre temps où la sidérurgie étais florissante : une rame de wagons torpilles pleins venant de Seraing roule vers Chertal derrière une loco T73. Dans le fond de l’image on distingue les silhouettes des hauts fourneaux d’Ougrée. (Photo Lucien Genet).

Chertal est une presqu’île située entre la Meuse et le canal Albert dont le terrain occupé par la sidérurgie fait plus de 4 kilomètres de long. Sur la photo ci-contre (photo prise au niveau de la salle des pompes), on remarque une grande ligne droite rectiligne. Dans le fond de la photo on devine la silhouette du pylône du pont de Herstal situé à plus de 3 kilomètres.




 


Pour afficher le mot ‘fin’ sur ce long article consacré aux wagons torpilles, rien de tel qu’une petite photo bucolique (photo prise à l’arrière du site) du chemin de hallage du canal Albert. Sur l’autre rive, on reconnait l’ancienne silhouette de la rampe du pont de Vivegnis détruit par une explosion de gaz. Il n’a jamais été reconstruit.

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Pour des informations supplémentaires, un livre :

Des wagons exceptionnels
Un patrimoine industriel à préserver

Photos et commentaires Boulet Alain

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